Quelques semaines après la Fashion Week présentant les collections pour l’automne/hiver 2023/24, je reviens sur quelques des défilés et collections qui m’ont marqué ! De Los Angeles à Paris, les maisons ont toutes montré des énergies et univers tous aussi singuliers que sublimes. Focus sur Miu Miu, Bianca Saunders et Versace !
Miu Miu : ambiance alerte au bureau
Déjantée et presque chronométrique, la collection automne/hiver de la maison italienne est rythmée par un stress ambient, comme une rentrée de septembre dans un quartier d’affaires. La collection est galvanisée par des pièces strictes et formelles. D’entrée de jeu, les mannequins défilent comme dépassées, pressées, devant s’assurer d’être à l’heure et remplir leurs missions. Blazers en chevrons, cardigans, micro talons ou mini sacs à mains matelassés, le mot d’ordre est une discrétion ordonné. Cette sévérité contraste avec l’allure et les looks parfois incomplets : on rentre dans le jeu de quelque chose d’inachevé mais qui se prend au sérieux. Des bas non mis, des cheveux en pétard, transparence et asymétrie, on dérange sans faire de bruit, une révolution vestimentaire aphone mais qui résonne tout de même. La colorimétrie tourne autour de saisons automnales : corail, vert kaki, violet ou vert canard, rien est terne mais rien n’est trop voyant.
Avec une énergie très back to work années 2000, Miu Miu nous remet les pendules à l’heure avec cette collection plus qu’en avance sur le temps, une collection cohérente et qui marque les esprits !
BIANCA SAUNDERS : Une pause tendre et sensuelle
La jeune et affirmée créatrice britannique Bianca Saunders, propose un saut hors du temps, où les mannequins prennent le temps, comme au théâtre, de se dévoiler au fil de murmures et de rencontre. Les pièces elles sont de tons neutres et pastels, les coupes minimales mais aussi oversized et asymétriques. Un confort stylisé et géométrique. On est conviés à une rencontre douce, accompagnée d’une discussion intimiste et chaleureuse, à l’image des créations.
Bottes en cuir souples, jean déstructuré et laine, la collection se veut familière mais aussi en raccord avec la saison annoncée. Une belle réussite pour la créatrice qui continue son ascension dans le milieu, en imposant sa vision multiculturelle, diversifiée et scénarisée de la mode.
VERSACE : LA SICILE HOLLYWOODIENNE
Direction Los Angeles pour le défilé Versace. Le défilé est ouvert par la mannequin américaine, Kendall Jenner, la collection se dévoile dans une multitude de looks noirs, chic et rappelant les années 60. Hanches pulpeuses, tailles marquées, gants et boutons, la collection se veut sexy et élégante. Puis on avance et un fil de couleurs et matières se dessine : cuir croco, jeans ou robe ultra courte ou à col oval, la collection se joue sur les motifs et des accessoires qui compliment sans prendre la place. Accompagnées de massifs eye-liners, l’inspiration presque pin-up et dolce vita est très assumée.
Rose poudré, bleu turquoise, robe dorées à ornements noirs brodés, satin et robes à traines et multi voilées ébourriffées, c’est objectivement un petit clin d’œil à l’âge d’or hollywoodien, le lieu du défilé s’y prêtant bien. Versace nous renvoie presque 60 ans en arrière avec un brin de décontraction et une suggestivité assumée.
Versace mêle le passé et le présent pour nous présenter une collection déjà intemporelle !
Les mots de la fin : le plus de ces trois collections et défilés est l’apparition des hommes dans les collections femmes et inversement. Cela donne un dynamisme et une androgynie aux collections ! Les mots d’ordre sont classe, sobriété mais aussi décadence !
Lunaticharlie
T’as aimé l’article ? N’hésite pas à t’abonner en cliquant sur le petit bouton bleu en bas à gauche ou à commenter. Et retrouve le média sur Insta ➡️ @pointzeroworld
POINT ZERO WORLD 